Liban: La gestion des déchets tourne en catastrophe

Par Elie WEHBE - Mai 2011

Le dépotoir de la ville de Saïda (sud), au Liban - Pas de commentaires. (MDM)

En l’absence d’une stratégie nationale de gestion des déchets, le Liban se retrouve face à une catastrophe écologique difficile à résoudre avec plus d’un million de tonnes d’ordures qui ne sont pas traités chaque année, selon les ONG locales.

«L’étude la plus récente montre que seulement 6% des déchets du Liban sont recyclés», a dit à MDM*, Ziad Abi Chaker, directeur de Cedar Environmental, une compagnie privée qui a pris l’initiative de construire des centre de récupération des matières résiduelles.

«Le dossier des déchets est tenu par des gens incompétents», a-t-il ajouté.

Selon l’association IndyAct, une ONG socio-environnementale, le Liban est l’un des seuls pays qui ne possèdent pas de loi pour la gestion des déchets solides.

«Ce problème ne peut être résolu en l’absence d’une loi concrète», a expliqué à l’MDM, Waël Hmaïdane, directeur exécutif de l’ONG.

Mais la régulation de la collecte et du traitement des déchets dans le pays du Cèdre reste problématique.

Après la fin de la guerre civile en 1990, le gouvernement libanais a légué cette tache à une compagnie privée qui a pris en charge la stratégie, le plan d’action et la collecte des déchets dans le pays.

Contactée par MDM, la compagnie en question, Sukleen, n’a pas voulu s’exprimer sur le sujet.

Selon le rapport le plus récent du Worldbank sur la gestion des déchets solides au Moyen-Orient, «le Liban produit plus de 1.380.000 tonnes de déchets solides par an».

Ce rapport, publié en 2004, indique que la gestion varie d’une région à une autre: 8% des déchets sont recyclés, 8% sont compostés, 46% sont enfouis et 37% sont déchargés dans des dépotoirs ouverts.

Le ministère de l’Environnement libanais, lui, estime que le taux de déchets solides va augmenter de 30% d’ici la fin de 2011.

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